Les années souterraines

J’ai longtemps pris le train qui me conduisait de la zone n°5 à l’épicentre.
Le même parcours, les mêmes détails.
Les arrêts toujours identiques.
Des silhouettes fatiguées, visages anonymes.
Nos vies de tunnels, de néons.
L’épuisement qui grandit et les vies qui rétrécissent.
Des millions de bulles formant l’écume de nos heures souterraines.